Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BarbAcadabra
21 décembre 2006

A mon époque !

epoque

Quand je pense aux ados de maintenant, je me sens vraiment super vieille. Quand je vois les petites minettes à la sortie des collèges, je me demande si je suis bien devant le "collège" et pas devant la fac... Mais non, il n'y a pas de fac à Crécy-la-Chapelle.

A mon époque, être collégien, ça signifiait être entre 2 âges, un peu adulte mais plus tout à fait enfant, assez lucide mais un peu bête aussi, à hésiter entre le taille S de chez "Naf-Naf" ou le 16 ans de "la Halle aux vêtements", entre le Club Dorothée et la cassette de Pretty Woman (ou "Ghost", "Dirty dancing" et "Body Guard"). C'est la période vraiment pas gégé où les garçons sont un peu mignons mais surtout un peu moches aussi quand même... Lunettes, boutons, appareils. C'est comme un chantier en construction quoi.

De ce côté, ça n'a pas changé. La nature fait toujours aussi bien les choses : pour passer de l'état de "bel enfant" à l'état d' "adulte terminé", il faut inéluctablement passer par la case "moche adolescent". C'est comme un morphing, vous savez, l'écran où on met sa tête et où on la déforme sur l'écran avec les doigts. Voilà, c'est exactement comme un morphing mais qui irait super lentement. Non, ce n'est pas ça qui a changé. C'est ce qu'il y a autour.

A mon époque (les années 90 où la DANCE suédoise battait son plein sur les dance-floors du salon de ma copine Dorothée), on ne faisait pas des "soirées", mais des "fêtes". On ne se faisait pas ramener à 2 heures du matin par le grand frère de Kévin sur son scooter, mais par un papa qui faisait le ramassage collectif et qui déposait chaque enfant devant la porte de sa maison à 20h pile poil. J'entends encore maman sur le pas de la porte :"Merci beaucoup Monsieur Vallée. La semaine prochaine, c'est Monsieur Caron qui ramènera les filles..."

A mon époque, on ne disait pas "vas-y t'es relou, t'as craqué ou quoi ?" à ses parents, mais on claquait la porte de sa chambre en pensant "quand j'aurai 18 ans, je prendrai une colloc' avec Bérénice et ils pourront plus rien me dire".

A mon époque, on ne se demandait pas "je mets QUEL gloss sur mes lèvres pour la soirée de Kev' ? Le rose, le parme, le pourpre ? Je mets du fard marron, gris, rose ? Et les faux cils, avec ou sans strass ?". On se contentait toutes du seul brillant à lèvres qu'Agatha avait chipé dans le sac de sa mère... Quelle chance d'avoir une maman qui ne s'aperçoit de rien !

A mon époque, on ne mettait pas de décolletés, et encore moins de wonderbra. C'était pour les dames, ça. On avait toutes des petits "soutiens-rien" en coton avec des petites fleurs qu'on ne voyait que dans les vestiaires avant le cours de sport. Quand aux petites culottes, ce n'était pas pour rien que Petit Bateau allait jusqu'au 18 ans ! Aujourd'hui, mères et fillettes partagent les mêmes garde-robes et dans les rayons de chez H&M, il n'est pas rare d'entendre Maman dire à sa fille de 13 ans "trop biennnnn ton striiiiiing ! Tu me le prêteras ???".... Ou pire encore "Enfin Kevinette chérie, t'aurais pu mettre un string ! La trace de la culotte, c'est pas BEAU sous un pantalon". Informations à tous les adultes censés : les fesses d'une petite fille, ça n'a pas à être BEAU.

A mon époque, on faisait un bon petit repas le dimanche quand j'avais ramené un bon carnet. Aujourd'hui, on invite papy mamie et les voisins pour fêter le piercing à la langue de la petite (13 ans 1/2) et le tatouage de la grande (15 ans).

A mon époque, le look de rigueur, c'était jean-queue-de-cheval. Je faisais un brushing collectif à toutes mes copines avant les boums, et on s'appelait toutes la veille de la fête pour se demander "tu te mets en JUPE demain soir ?????? Alors moi aussi je mets la mienne. Mais promis hein, tu me fais pas le coup de venir en jean sinon je vais être la seule en jupe... T'imagines la HONNNNNNNNTE !". Suivi de gloussements. Avec les ados d'aujourd'hui, c'est samedi soir toute la semaine.

[i]"A mon époque", c'est pas si loin, pourtant...

Quand je regarde Nina dans son parc qui me sourit avec son unique dent et qui me demande indéfiniment de lancer son canard jusqu'au ciel, je l'imagine déjà : "Maman STÔ plait... laisse-moi aller à Hurricanes ! Gabin il y va avec ses potes et il est troooop mignooooon ! T'inquiète maman, j'y vais avec Lola ! Et c'est Lou qui nous ramène....!"

... Le stress !

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité